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Revivifié et réactualisé les mythes en art contemporain : Devenir esthétique

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Revivifié et réactualisé les mythes en art contemporain : Devenir esthétique

إحياء الأساطير وتحديثها في الفن المعاصر: أن تصبح جماليّة

د. إيناس بن محمد DR.Ines Ben Mohamed[i]

Abstract

Au cours de ce siècle, les mythes prennent une nouvelle signification: ils relatent l’image d’un monde parfait et suprême. Certes, ils se transforment en un instrument de réclamation politique ou bien ils enrichissent et marquent les sciences humaines : les contenus philosophiques, éthiques, esthétiques et artistiques.

A travers son histoire, l’esthétique n’a pas cessé de se lier peu à peu avec les récits mythiques. En effet, le lien entre les mythes et la création artistique contemporaine est plutôt inconstante, multiple et en perpétuel transformation : car l’esthétique –tout autant que les mythes –traduit un rapport particulier au monde, à l’émancipation artistique et à l’identité en perpétuelle mutation.

Sans doute serait-il  fastidieux d’énoncer les divers liens qui réunissent l’esthétique aux mythes, sur le plan de l’histoire de l’art, de sa pratique et des diverses formes de correspondance qu’expérimentent les pratiques artistiques.

Certes, l’abondance de l’inspiration mythologique dans les sciences humaines, et dans d’autres expressions culturelles, est un fait indéniable. Ainsi, nous nous focalisons dans cet article sur l’étude et la réflexion dans le sillage de l’artiste Egyptien Khaled Zaki et de son approche artistique qui se manifeste par une résurgence aux mythes égyptiens comme des configurations symboliques par excellence afin d’élucider les ressorts de la création artistique contemporaine.

Il faut noter que si la mythologie était une source inépuisable d’inspiration pour les artistes du passé, elle demeure très présente dans l’art contemporain.

Mots clefs : mythe, histoire, résurgence, art contemporain, esthétique, imaginaire

ملخص:

خلال هذا القرن، اتخذت الأساطير معنىً جديدًا: فقد روت صورة عالم مثالي وسامي. ومن المؤكد أنها تتحول إلى أداة للاحتجاج السياسي أو أنها تثري وتميز العلوم الإنسانيّة: مضامينها الفلسفيّة والأخلاقيّة والجماليّة والفنيّة. طوال تاريخها، استمرت الجماليات في الارتباط تدريجياً بالقصص الأسطورية. في الواقع، فإن العلاقة بين الأساطير والإبداع الفني المعاصر هي إلى حد ما غير ثابتة ومتعددة وفي تحول دائم: لأنّ الجماليات – تمامًا مثل الأساطير – تعكس علاقة خاصة بالعالم، وبالتّحرر الفني، وبالهوية في التّغيير الدائم. لا شك أنه سيكون من الممل ذكر الروابط المختلفة التي توحد الجماليات والأساطير، من حيث تاريخ الفن وممارسته وأشكال المراسلات المختلفة التي تمر بها الممارسات الفنية. ومن المؤكد أن وفرة الإلهام الأسطوري في العلوم الإنسانية، وفي أشكال التعبير الثقافي الأخرى، هي حقيقة لا يمكن إنكارها. ومن هنا نركز في هذا المقال على دراسة وتأمل في مسيرة الفنان المصري خالد زكي ومنهجه الفني الذي يتجلى في انبعاث الأساطير المصرية كتكوينات رمزية بامتياز من أجل توضيح ينابيع الإبداع الفني المعاصر. تجدر الإشارة إلى أنه على الرغم من أن الأساطير كانت مصدر إلهام لا ينضب للفنانين في الماضي، إلا أنها لا تزال حاضرة بقوة في الفن المعاصر.

الكلمات المفاتيح: الأسطورة (الميتة)، التاريخ، النهضة، الفن المعاصر، الجماليات، الخيال

Introduction

Aux origines de l’homme, c’est par le biais des mythes que les ancêtres transfèrent et diffusent leurs conceptions de l’univers. Ces fables exposent la création du monde et de l’homme, sa démarche, sa quête métaphysique et la migration de son âme après la mort. Chargés de symboles et de signes émotionnels et expressifs, les récits et les images mythiques légendaires ont généralement un caractère religieux et spirituel. Le mythe est un conte fantastique qui a la prétention de déchiffrer la vérité des choses.

Ainsi, mon article vise à situer les mythes dans une perspective esthétique et artistique.  Il s’agit de questionner ses résonnances avec l’art contemporain, chamboulés par une élévation ou un voyage au sein des champs de la création contemporaine. Ainsi, c’est une invitation à raconter l’histoire et à découvrir les figures mythiques reprise par l’artiste Egyptien Khaled Zaki.

Ainsi, le mythe adopte et occupe toujours une place fondamentale dans la culture humaine et plus particulièrement dans le domaine esthétique et artistique. Les récits mythologiques sont le vecteur classique des signes collectifs de l’humanité qui demeure depuis la naissance des cultures primitives.

  1. L’expression du mythe: présentation et étymologie 

Dans cette partie, je m’apprête à parler des divers aspects des mythes à travers les études de plusieurs philosophes et écrivains. Parmi les auteurs qui essayent d’interpréter le terme mythe, on trouve Mircea Eliade qui explique qu’il est insuffisant de discerner une seule définition capable d’envelopper et d’englober tous les types de mythes. Ainsi, pour lui, la communauté scientifique approuve une interprétation sur le concept de mythe comme un récit avec un caractère sacré. Mircea Eliade déclare également l’importance de l’évolution de ce concept.

D’un point de vue étymologique, le sens du terme vient du mot grec muthos qui signifie parole, puis récit. Ainsi, au cours de son histoire ce terme perd peu à peu sa signification originelle pour décrire au final un récit « qui ne peut pas exister réellement » (Mircea, 1963, p. 11-12). Ainsi, il indique une légende, une histoire, une fable…

Les philosophes ont, initialement, utilisés une méthode de décomposition qui porte leurs jugements sur les mythes et l’évolution de la représentation mythologique. Aristote essaye d’élucider et de déchiffrer le concept « mythe ». Il utilise le mot « muthos » dans la « Poétique », il entend par ce terme ce qui a un début, un milieu et une fin: comme ce qui arrange et ordonne des conséquences narratives en leurs donnant un sens. Mais, au contraire de son maitre Platon, il jette tout intérêt du mythe. Il déclare : « les subtilités du mythe ne valent pas la peine qu’on les soumette à un examen sérieux » (Aristote, 1986, p. 18).

Platon, dans le discours philosophique, accorde au mythe une valeur pédagogique. Il se revendique au mythe dans Protagoras (320 c). En plus, Dans la République (X, 621 c), Platon montre que le mythe suscite une crédibilité chez le lecteur. Selon lui, il renvoie à une narration dogmatique. Il se substitue à un discours logique et qui appréhende des vérités qui dépassent l’entendement en exposant des vraisemblances. Platon adopte et montre dans la République le caractère trompeur du mythe d’Homère[ii] et d’Hésiode[iii]. Mais, il insiste ultérieurement sur le mythe qu’il faut présenter au sein de la société harmonieuse. Il accorde, donc, une fonction aux mythes corrigés, purifiés de ces principes et ces règles scandaleux.

Au XIXe siècle, le philosophe Friedrich Nietzsche déclare que le mythe est généralement « le lit de paresse de la pensée » (Nietzsche, 2014p.57). Ainsi, pour lui, il ne s’agit pas de nier et d’exclure la capacité d’alimenter sa pensée des images de la mythologie grecque, particulièrement à partir des images qui permettent à Apollon et à Dionysos de s’unir : puisque ces expressions et ces images imaginaires et communes des « mythes se transfigurent par celui qui refuse de se laisser enfermer dans des croyances, dans des phantasmes, ou dans des sentiments religieux » (Perrin, 2014,  p.157).

Nietzsche explique que la tragédie est une configuration qui, historiquement, soutient l’idée que les mythes vont disparaitre. Dans son œuvre « Naissance de la tragédie » (1989), il réclame que l’homme, aujourd’hui, est dépourvu de mythes. Donc, pour ce philosophe, on doit renouveler, penser et interroger les mythes en organisant et en créant leurs renaissances et enfin, en recomposant une approche philosophique qui raconte la sagesse.

Des lors, Nietzsche avance l’idée que la littérature a peut-être comme tâche de recueillir un mythe dépouillé par le langage logique. La pratique humaine descendante donne sens, parfois, du chaos. Elle a un travail de discernement qui tente de séparer et de trier : c’est l’un des parcours du mythe : il montre que la position objective n’est pas naturelle. Le mythe est un éclaircissement et un défrichage de sens. Il réunit des histoires qui tissent et inventent une relation constitutive des évènements de l’histoire. Ainsi, une longue tradition véhiculée et motivée par les récits se propage.

Dans cet axe de recherche, nous optons que l’étude des mythes nous suggère divers aspects et sens. Il est à la fois ancré dans le passé et dans l’avenir. Il procure à la littérature, à la poésie, à la philosophie et à l’art la possibilité de divers reflets et réflexions sur l’histoire humaine.

Dans cette étape de notre recherche, venons-en à Mircea Eliade qui souligne le statut original des mythes. Ces derniers se restituent à une période fondamentale au début des temps légendaires. Pour lui, les mythes s’installent même avant les commencements. Ils sont en rapport avec l’éternité et ils fournissent des significations à tous ce qui échappe à l’homme et qui ne parvient pas à dérober dans l’histoire. D’où sa tâche principalement illustrative ou étiologique qui est la conséquence des conditions symboliques de notre situation dans le monde. La cause des mythes est d’exposer et de retracer les relations créatrices.

Eliade Mircea dans son œuvre «  Aspects du mythe » (1963) indique que le mythe expose une histoire sacrée; il raconte un fait qui date de la période primordiale. Il déclare à ce propos qu’il est: « toujours le récit d’une création: on rapporte comment quelque chose a été produit, a commencé à être » (Eliade, 1963, p. 16). Le mythe est une histoire qui se manifeste sous la forme d’un récit. Il ajoute que cette composition narrative est indispensable puisqu’elle permet de discerner et de distinguer une définition de mythe.

Alors, le mythe est un récit légendaire et frappant. Il est le reflet de l’imaginaire qui signifie un discours, un mot, un conte …Il se déploie dans le mythique qui est un message de nulle part comme l’avait écrit Claude Levis Strauss : « Les mythes sont in-terminables» (Lévi-Strauss, 1978, p. 14) et leurs  interprétations ne peuvent s’étaler que d’une manière nébuleuse. Ainsi, pour Lévi-Strauss les mythes  retracent et expriment l’esprit qui les combine au moyen du monde dont il fait lui-même partie.

Ainsi, le langage mythologique n’est pas un langage collectif mais un méta-langage qui se manifeste dans les récits et les fables. Claude Lévi-Strauss établit et installe à la fois une association et un dépassement de type linguistique afin de composer le modèle mythologique. Il déclare à ce propos que : «  … le mythe fait partie intégrante de la langue ; c’est par la parole qu’on le connaît, il relève du discours. Si nous voulons rendre compte des caractères spécifiques de la pensée mythique, nous devrons donc établir que le mythe est simultanément dans le langage et au-delà » (Lévi-Strauss, 2003, p. 230).

D’autre part, Gilbert Durant dans son œuvre « Figures mythiques et visages de l’œuvre » (1992), montre l’existence de plusieurs méthodes d’analyses et d’études des mythes. Il considère que les mythes sont toujours à l’œuvre dans toutes les phases de l’humanité.  Il insiste sur le fait que l’imaginaire est l’essence de la vie psychique et mentale de l’homme, c’est une dimension particulière de l’humanité. Il reconnait l’imagination comme porteur d’une instance psychologique capitale, compliquée et influente sur l’homme. L’imaginaire[iv] est la conséquence d’établissement de divers mondes d’images et des mythes. Pour lui, elle est réexaminée puisque c’est une source d’expériences intensives, personnelles et collectives qui réclament et nécessitent des procédés de descriptions de nouvelles études. Ainsi, il vitupère, à ce propos, que l’exploitation des mythes se propage et se répand au sein du domaine socioculturel et historique.

Les mythes ont pour objectif l’étude et l’exploration des : « Peintures, sculptures, monuments, idéologies, codes juridiques, rituels religieux, mœurs, vêtements et cosmétiques, en un mot tout le contenu de l’inventaire anthropologique » (Durand, 1979, p. 306). Gilbert Durant nous rappelle que les mythes s’élargissent en image, en histoire ou en fable et dans le récit littéraire. La culture des mythes se transforme en un conservatoire puisqu’elle se manifeste et s’élabore dans les récits littéraires et dans la création artistique. Cependant, les mythes indiquent la diversité culturelle par la pluralité de ces systèmes constitutifs.

Dans cette optique, Mircea Eliade qui considère que l’une des critères des  mythes est définitoire puisqu’ils sont anonymes et collectifs et en plus, ils sont menés par une tradition orale, avant de se transformer en écrit. Dans cette démarche anthropologique, la représentation des mythes coïncide à un seuil de la décadence. Ainsi, ce passage de l’oral à l’écrit marque « une exténuation du mythe » (2003. p. 68) déclare Claude Lévi-Strauss dans son livre intitulée Mythe et roman. Il insiste dans cet œuvre sur une diminution dans la réécriture des mythes au sein de la littérature. Ils deviennent un matériel d’images. Les mythes sont capturés en tant qu’axes symboliques et mystiques et ils se transforment en des images dans plusieurs reproductions. Pour lui, les mythes ne sont vivants que par leurs expansions orales.

Bien que, Claude Lévi-Strauss décrit les mythes par l’ensemble de ces versions. Il considère qu’il n’y a pas un état initial, pur et authentique dans la forme du mythe. C’est à travers des écrits et des livres qu’on peut les rétablir afin de saisir le sens. Nous ne pouvons pas apprendre les mythes que par le biais des mythologies généralement changeantes et aussi, à travers les textes. Ainsi, ce regard anthropologique indique et expose qu’un texte qui se ressource aux mythes s’affile dans la culture des paroles communes. Les mythes permettent de combiner un discours personnel en l’intégrant dans la culture collective en retour.

Dans son livre intitulé « Anthropologie structurale » (1982), Claude Lévi-Strauss expose et met en œuvre la fonction structurelle des mythes. Pour l’auteur, leurs rôle est de classer des antagonismes fondamentaux et de régler les contradictions puisque la pensée mythique dérive d’une prise de conscience des contrastes. De ce fait, Lévi-Strauss repère les contrastes constitutionnels (vie/mort). Il identifie les prototypes essentiels : les « mythèmes », qui se distinguent par des unités signifiantes. Il note que les mythes sont une alliance des mythèmes. Alors, les mythes exposent et montrent les invariants des mythèmes. Pour lui, cet arrangement dualiste forme le mythème fondamental, à partir duquel se manifestent plusieurs récits.

Dans cet axe de recherche, on constate qu’historiquement plusieurs civilisations et cultures utilisent les mythes dans la création artistique. L’existence d’études sur les mythes dans les arts occupent, durant des siècles, une place éloquente dans la reproduction et dans la création humaine sur le monde, et cela se figurent dans les divers réalisations artistiques. En effet, les spécialistes d’art, décomposent et étudient la place que prend les récits et les images mythiques dans la société et plus particulièrement dans les différentes formes et allures artistiques: le statut des images et de ces représentations figurées. Ainsi, les questionnements et les interrogations qui s’établissent dans la deuxième partie de mon article est la disposition de Khaled Zaki de créer, de recréer et de faire proliférer à travers les mythes.

Ainsi, nous concluons dans cette première partie qu’à travers les temps, le mythe se distingue par une importante évolution, qui conduit certains artistes de surpasser et de progresser du récit mythique à l’avènement d’un statut symbolique. Le mythe s’établi et se réduit sous plusieurs formes artistiques : des tableaux, des sculptures, des photographies, des installations, des vidéo…etc. Il se discerne et se progresse en une image qui symbolise une histoire.

  1. Art et mythification : Résurrection de Khaled Zaki 

Ainsi, les questionnements et les interrogations qui s’établissent dans cette partie sont la disposition de l’artiste Khaled Zaki de créer, de recréer et de faire proliférer  des sculptures en se référant aux mythes. Mon effort, dans ce présent travail, consiste à démontrer comment les récits mythologiques de l’Egypte antique se matérialisent dans ses travaux. C’est l’un des principaux intérêts de ce travail qui essaye d’observer et de montrer la perception affective des mythes qui se dérobe dans les réalisations de l’artiste Egyptien khaled Zaki[v]. Donc, on va essayer d’élucider cette constante transformation et renouvellement des représentations mythiques. Ses sculptures éveillent des scénarios que l’artiste relate et évoque de l’histoire mythique. Elles reproduisent le récit mythologique de « Résurrection »[vi].

A première vue, on constate que l’artiste réussi à envisager et à représenter des sculptures d’une très grande valeur émotive, affectée d’une concordance anthropologique. Elles admettent de soutenir l’histoire mythologique dans ces allures fragmentées et ces zones d’ombres afin d’établir des alliances imaginaires entre les divers instants de la vie. Ici, on remarque la réduction du récit mythique à des sculptures, a la séquelle d’une « condensation magique que d’une débâcle historique » (Lévi-Strauss, 2003, p. 176) comme le soutient Lévi-Strauss. Les sculptures en marbre sont une tentative de reconstruction symbolique de l’homme en ruine pour rétablir l’ordre et façonner un meilleur avenir.

Avec une très grande finesse, Zaki explore cette relation entre la forme et la matière en rapport avec ce contexte de troubles géopolitiques dans la région. En imitant ces travaux, on se rappelle des déclarations de Leiris qui montre que le mythe représente une forme et une composition verbale, qui a une valeur esthétique. Il déclare à ce propos : « …à mesure que j’écris, le plan que je m’étais tracé m’échappe et l’on dirait que plus je regarde en moi-même plus tout ce que je vois devient confus, les thèmes que j’avais cru primitivement distinguer se révélant inconsistants et arbitraires, comme si ce classement n’était en fin de compte qu’une sorte de guide-âne abstrait, voire un simple procédé de composition esthétique » (Leiris, 1993, p.148). Ainsi, dans les réalisations artistiques de Zaki la valeur et la pensée mythique se reconstruit assurant, dès lors, la réclame du moi à l’inaccomplissement et au recommencement. De ce fait, cet appel des mythes postule et invente une multiplicité de significations sur l’aspect intérieure de ce sujet, en reproduisant un éclatement dans la composition et dans la réalisation.

Déployant une nouvelle forme artistique, Zaki cherche à discerner dans ses sculptures à discerner cet ancrage dans les sentiments humaines qui permettent aux mythes égyptiens de dépasser leur cadre historique afin d’accéder à l’intemporalité et à traverser des siècles sans la transformation de ce récit. La force de ce travail, réside dans les sentiments esthétiques puissants évoqués par les diverses sculptures. Le recours au mythe est universel. Ainsi, on cite à ce propos le psychologue Carl Gustave Jung qui réclame qu’:« Inhérentes à tout le genre humain, les représentations mythiques témoignent d’un inconscient collectif. Il n’est de tribus, de peuples ou de races où l’on ne puisse en relever la présence. » (Jung 2001, p.210).

Dans ses réalisations, l’artiste montre l’émergence du discours mythique et de la création esthétique en admettant des transformations dans la création artistique. Elles réussissent à se configurer sur sa propre histoire: les  révolutions et les manifestations dans le monde arabe depuis 2011. Cette période historique, qui a touché plusieurs pays arabes avaient touché Khaled Zaki. Donc, dans cette nouvelle réactualisation Zaki détecte et retrouve le mythe. A ce stade, on se rappelle de la déclaration de Kierkegaard qui considère que: « la mythologie consiste à maintenir l’idée d’éternité dans la catégorie du temps et de l’espace »  (Kierkegaard 1967, p. 67).

Avec Zaki, le récit mythique se fonde sur un caractère symbolique qui se manifeste avec ampleur dans les sculptures. C’est ce qui explique sa position et son emplacement entre la fiction et la vérité. Il réussit à montrer que le mythe est une fiction qui se distingue par son aspect symbolique, qui nous propose une pluralité de réinterprétations constantes.

Avec Zaki le mythe se caractérise par un renouvellement infini, à cause de la caractéristique indéfinie des sens symboliques. Chaque résurgence au mythe en art contemporain ajoute de nouveau sens à l’histoire mythique en recréant et en reproduisant en retour de nouveaux mythes. Ce qui distingue et marque ses sculptures c’est sa force symbolique, ses formes et ses aptitudes métaphysiques. Elles incarnent et évoquent une valeur fondamentale sous une configuration esthétique ordonnée. Philippe Sellier, déclare à ce propos que les mythes coïncident  avec l’envahissement du sacré dans la société. En se détachant de l’espace et de temps profanes, ils se revivifient de la source et de l’aurore de toute création. Ainsi, ils réussissent à déceler et à montrer le rapport unitaire de l’homme avec l’univers.

A travers Résurrection de Khaled Zaki, le mythe a une tache sociale: il s’introduit à la reconnaissance et à l’organisation de la communauté. Il explore et étudie les valeurs affectives en déposant des principes fondamentaux de la condition humaine qui est la vie et la mort. Roger Caillois dans son œuvre « Le mythe et l’homme », déclare que : « le mythe est une faculté d’investissement et d’exploration de la sensibilité » (Caillois, 1938, p. 62). Il figure un engagement qui suscite l’adhésion. Ainsi, le discours mythique avec cette caractéristique sacrée est muni d’une activité et de force magique qui provoque la recherche, l’exploration et l’affect. Il évoque une compulsion que les hommes admettent, puisque ils l’ont tous ressentie.

Inspiré par les fragments des bâtiments et les éclats d’obus qui jonchent les rues au lendemain des révolutions arabes de fin 2010. L’artiste réussi à capturer et à discerner l’essence de ses questionnements mythiques et existentiels avec un minimum d’éléments formels, tout en conservant l’intégrité du marbre blanc. Chacune de ses sculptures se compose de six composants en marbre séparés disposés en différentes compositions pour représenter des figures dans des états de peur, de défense ou de repos. Les œuvres qui en résultent semblent à la fois modernes et anciennes, cherchant à illicite une réponse émotionnelle née de l’enquête de l’artiste sur les possibilités infinies de la forme naturelle. On cite à ce propos Leiris, qui considère que la caractéristique sacrée du mythe est invoquée à ritualiser les formes de la vie en l’attribuant une force dramatique et passionnante érigée de son signification symbolique.

Conclusion :

En guise de conclusion, Résurrection de Khaled Zaki agit comme une demeure d’affects rassemblant les émotions et les chimères des citoyens arabes lors des manifestations et révolutions arabes contemporaines qui ont causé des changements, parfois, tragiques dans la vie de certains citoyens arabes. Khaled Zaki par le biais de ses sculptures cherche un nouveau chemin de résurrection pour ces citoyens arabes en générales et Egyptiens en particuliers. Ce travail réparti par l’association culturelle guide vers un nouveau chemin métaphysique qui dévoile la perception du moi et d’autrui. Ces sculptures deviennent « des signes de la vérité » (Nietzsche, 2010, p. 48), puisqu’elles nous permettent de questionner d’une façon très singulière les forces réelles des révolutions dans le monde Arabe.

Whispering to Sands, 2017

White statuary-marble of Carrara

29x68x42cm

Wheat Donor, 2017

Bianco P-marble of Carrara

37x61x45cm

Water Donor, 2017

Bianco P-marble of carrara

33x43x50cm

Before sunrise, 2017

White Saturday-marbre of carrara

28x83x48cm

الهوامش

[i] -enseignante chercheuse à l’Université de Kairouan : Institut supérieur des arts et métiers de Kasserine. Ses domaines d’enseignements portent sur l’esthétique, l’histoire de l’art et la lecture de l’art.Emal : benmedines@gmail.com.

أستاذ-باحث بجامعة القيروان: المعهد العالي للفنون والحرف بالقصرين. تركز مجالات تدريسه على الجماليات وتاريخ الفن والقراءة الفنية.

[ii] Poète épique grec (viiie s. avant J.-C. ?). Il est représenté par la tradition comme un aède (chanteur, poète) qui explorait le monde méditerranéen en réclamant ses vers.

[iii] Poète grec épique (Ascra, Béotie, viiie-viie s. av. J.-C.). Sa poésie se rattache à l’épopée ; mais, elle est plus didactique et spirituelle

[iv] G. Durand définit bien l’imaginaire comme fonction d’euphémisation, voire d’exorcisation de la mort, en proximité avec A. Malraux

[v] Khaled Zaki : Né à Suez, Égypte en 1964. Le sculpteur est titulaire d’une maîtrise en restauration de la faculté d’archéologie et d’un baccalauréat en gestion de la faculté de commerce à l’université du Caire. Il a étudié la sculpture au musée d’art Al Khonany à Gizeh et il a perfectionné son utilisation de la pierre et du bronze dans les différents ateliers de Pietrasanta, en Italie. En 2000, il a remporté un concours national pour la conception et l’exécution d’une sculpture monumentale sur la place Galaa, au Caire. En 2015, a remporté le « Prix international de l’artiste »à Taiwan  ART, Taipei. Au cours de la révolution égyptienne du 25 janvier, ses œuvres étaient clairement passées de l’abstrait à un mélange de figuratif et d’abstrait où l’artiste dans son style peut capturer et exprimer les sentiments, les rêves et les attentes de l’homme en général et plus particulièrement des égyptiens et de la Société arabe. La passion de Zaki pour les anciens mythes dans les arts égyptiens et méditerranéens et sa profonde préoccupation pour le sujet de la résurrection peuvent être touchée dans les formes, les techniques et les couleurs de ses sculptures. Il a récemment eu l’honneur de représenter sa patrie dans le pavillon égyptien de la Biennale de Venise 2013. Zaki a participé à des expositions et des symposiums mondiaux, ses œuvres peuvent être trouvées au Musée égyptien d’art moderne, Le Caire, et Musée égyptien de sculpture moderne à Assouan, et dans des collections privées aux États-Unis, Belgique, Italie, Allemagne, Irlande, Mexique, Koweït, UAE et KSA.

[vi] Il faut noter que c’est le titre de l’exposition personnelle de l’artiste réalisé en l’année 2018 à Tabari art space à Dubai UAE

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Bibliographie :

-1Aristote (1986). La Métaphysique. 2 tomes. Paris: Edition Vrin.

-2Caillois, R. (1987). Le mythe et l’homme. Paris : Edition Folio Essais.

-3Durant, G. (1992). Figures mythiques et visages de l’œuvre. De la mythocritique à la mythanalyse. Paris: Edition Dunod.

-4Durand, G.  (1996). Introduction à la mythodologie. Paris : Edition Albin Michel.

-5Eliade, M. (1963).  Aspects du mythe. Paris : Edition Gallimard.

-6Eliade M. (1963). “Survivances et camouflages des mythes ». Diogène, vol. 41.  Paris : Edition

-7Jung, C-G. (2016). Introduction à l’essence de la mythologie. Paris : Edition Payot.

-8Leiris, M. (1980). Au verso des images. Paris : Edition Fata Morgana.

9-Lévi-Strauss, C. (1978). « Le Cru et le cuit ». Mythologiques 1. Paris : Edition Pion.

-10Lévi-Strauss, C. (1982). Anthropologie structurale. Paris : Edition Pocket.

-11Lévi-Strauss, C. (2003). Du mythe au roman. Paris : Edition Plon.

-12Nietzsche, F. (1989). La naissance de la tragédie. Paris : Edition Folio Essais.                                                                    Nietzsche, F. (2014). Le Livre du philosophe. Paris : Edition Angèle Kremer-Marietti.

-13Perrin, C-S. (2014). Nietzsche et l’amour. Paris : Edition Eris-Perrin.

-14Kierkegaard, S. (1967). Les miettes philosophiques. Paris : Editions du seuil.

-15Sellier, P. (2003). Le mythe du héros. Paris : Edition Bordas.

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